le chaos des vagues féministes

Quand on dit de quelqu'un qu'il ou elle est féministe, je ne sais jamais ce que ça veut dire parce que les vagues ont tellement été différentes que les amalgames font que ça ne veut plus rien dire.

Je doute qu'il y'ait encore beaucoup de gens qui ne soient pas au moins un peu féministe, sauf peut-être des gens qui restent accrochés à des valeurs traditionalistes, peu importe pour quelles raisons.

Mais sinon, dans une société comme le Québec mettons, ceux qui ne sont pas au minimum féministe de la première vague sont tellement rares qu'on peut à toutes fins pratiques dire que tout le monde est féministe.

Le problème de définition vient évidemment avec les vagues suivantes, mais avant, ce qu'est la première c'est quelque chose de très large qui ressemble au droit de vote, au droit de divorce, à l’accessibilité à l'éducation, on pourrait aller jusqu'à dire que ça va jusqu'à l'idée que la femme n'est pas une chose à être possédé par un père, un frère ou un mari et qu'elle est une citoyenne à part entière. Encore une fois, ce féminisme là, certes, il n'est pas gagné partout sur terre, mais dans la plupart des sociétés, les femmes ont au moins le même droit de vote qu'un homme, bref, passons.

La deuxième vague est déjà plus polémique, je la résumerais en disant qu'il s'agit de l'émancipation du rôle sexuel de la femme, c'est-à-dire de faire des enfants, et donc de son droit à l'avortement ainsi que son droit de travailler, d'être autre chose qu'une femme au foyer.

Une des grande critique contre celle-ci est de dire que ça empêche les familles d'exister parce que si avant un seul salaire suffisait et que la femme pouvait accueillir les enfants de l'école, maintenant, deux salaires ne suffisent plus et en plus les enfants sont aliénés de leurs propres foyers en attendant le retour du travail des deux parents épuisés. Personnellement je trouve cet argument bidon, les forces économiques assujettissent n'importe qui et je blâmerais plus la mondialisation qui tournent les pays les uns contre les autres en un nivellement vers le bas, que la matriarcat ou le patriarcat.

L'autre grand débat beaucoup plus bruyant est celui de l'avortement. C'est pas un débat qui m'est bien intéressant, j'aime bien le résumé de Chris Rock, oui on tue des bébés mais on a le droit, on devrait avoir le droit jusqu'à 4 ans; c'est une blague mais elle résume bien le fait que malgré que ce soit délicat de tuer un fœtus, n'empêche que si une personne est prête à s'en débarrasser aussi tôt dans sa vie, et c'est pas comme s'il manquait d'humains sur terre, un peu de science démographiques et de conscience du poids environnemental d'un humain, on n'a pas besoin de créer un autre orphelin qui va grandir à la protection de la jeunesse et accumuler les traumas.

Par contre, la troisième vague me tape royalement sur les nerfs, ayant été témoin de son apogée au sein de corridors universitaires, tout est devenu confus dans les théories, la troisième vague féministe a évacué la méthode scientifique des sciences humaines et l'a remplacé par une pression politique fanatique qui blâme constamment le patriarcat de tout maux civilisationnels, comme si l'intérêt des sciences humaines était de faire un procès à l'espèce humaine plutôt que de l'étudier comme tout phénomène naturel.

Et la quatrième a mis le clou sur le cercueil avec principalement deux # metoo et lgbtq, à parti de là c'était le concours de la plus grande victime; on pouvait pu rien dire, tout le monde était offensé à n'importe quelle tentative de formulation scientifique parce que les mots peuvent blesser.

C'est pour ça que pour moi, quelqu'un qui se dit féministe, ce n'est pas assez, ça manque de substance, c'est quasiment dire je suis occidental, oui, mais encore. Par contre, de façon usuel, les féministes qui se disent comme tel défendent les 4 vagues et relèguent donc les gens comme moi qui sont d'accord avec les deux premières à essentiellement dire qu'ils ne sont pas féministes parce que c'est un amalgame qui va contre la nuance scientifique.